A la CISE, le monde c’est notre jardin. Même si l’actualité impose un recentrage sur la métropole en effervescence depuis la dissolution, les élections européennes servent néanmoins de baromètre au corps électoral des Français de l’étranger.
Tous résultats confondus, des tendances s’affirment. Tout d’abord un taux de participation faible, au-dessous de 20% (17,35%). Considérant les efforts fournis et les moyens déployés par les autorités consulaires, cette faible représentation étouffe la voix des Français de l’étranger, toujours à la merci de coupes budgétaires. Ensuite, la composition politique donne une majorité à la droite mais moins nette qu’auparavant. Les forces unies de la gauche regroupent 44, 83% des suffrages. Si comme le propose la CISE, on imposait la proportionnelle aux élections législatives, ce ne serait pas un mais 5 députés de gauche qui seraient élus dans cette configuration.
Verre à moitié vide ou à moitié plein, l’extrême droite progresse mais moins qu’en métropole. Avec un peu plus de 15%, Bardella-Maréchal ne sont pas en mesure de prendre une circonscription – à l’exception de la 8e (Europe de l’Est-Israël). La tête de liste de Reconquête a totalisé à elle seule un quart des suffrages (24,8%). Le ver est dans le fruit. Cette installation durable de l’extrême-droite, en France comme au sein de la diaspora française, est de mauvais augure. L’union de la gauche grâce au Front Populaire, même à l’étranger, doit lui faire barrage.
Ces Européennes ont néanmoins donné quelques bonnes surprises. 13,9 % des suffrages se sont portés sur Manon Aubry (LFI), elle arrive en tête en Afrique et au Moyen-Orient (9e et 10e). La volonté de faire barrage à l’extrême-droite et les propositions de la France Insoumise, sur la question palestinienne notamment, n’ont pas laissé les électeurs de ces circonscriptions indifférents. Ce n’est qu’un premier pas et il faut continuer le combat. C’est ce que nous faisons à la CISE.