Si l’émergence de l’extrême-droite n’invite pas à regarder l’avenir avec optimisme, l’union des forces de gauche est aussi un point positif qu’il ne faudrait pas sous-estimer.
Les médias n’en ont pas parlé, obnubilés par la possible victoire de l’extrême droite au deuxième tour mais le bilan de la gauche à mi-parcours est positif. Il aurait été impensable il y a un an que ses composantes puissent unir leurs forces aussi rapidement. Partout, comme on peut le voir dans les 11 circonscriptions des Français de l’étranger, le Front Populaire fait le plein des voix. A l’exception de la 8e circonscription où l’extrême-droite s’installe durablement, la quasi-totalité des candidats du Nouveau Front Populaire recueille plus d’un tiers de suffrages. Dans la 9e, le député sortant dépasse même la barre des 50%.
En France, comme à l’étranger, les divisions se sont tues – même si elles ne veulent pas dire qu’elles n’existent plus. L’urgence renvoie la guerre des égos à l’arrière-plan. Du point de vue des électeurs et des militants, le Front Populaire est une évidence car cette union montre que l’on a plus de points communs que de différences. L’accord est solide sur les droits de l’homme, la solidarité ou l’écologie. Pour les Français de l’étranger, nous sommes d’accord sur le renforcement de la puissance publique, que ce soit dans les écoles françaises ou dans le réseau consulaire, et sur la défense de la binationalité qui est une chance et non un stigmate.
La CISE n’est pas étonnée de ce rapprochement car depuis notre création en 2018, nous en avons été des précurseurs. Notre travail consiste à favoriser, et dorénavant, à consolider ces échanges. Nous avons participé à cette nouvelle union et nous entendons la poursuivre. Dans un contexte où les mauvaises nouvelles affluent, restons unis pour le 2e tour. Et au-delà.
CISE
3 Juillet 2024