CISE logo

Les USA et leurs vassaux cherchent à museler la presse mondiale

L’affaire Julian Assange

Vous avez certainement vu un film policier américain, on dit aujourd’hui thriller, où il y a un criminel qui tue les témoins de son crime, puis ceux de l’assassinat des témoins etc. C’est un cauchemar dont on ne se délivre que par l’arrestation du criminel ou la fin du film. Qu’est-ce qui se passe avec Julian Assange ? Avons-nous une différence avec le cauchemar ci-dessus ? Oui, une différence c’est que ce n’est pas un film, mais la réalité, et l’autre c’est que c’est l’assassin qui cherche à faire passer le témoin en justice, et qui le torture à l’aide du système judicaire anglais, comme dénoncé en mai 2019 par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture et les mauvais traitements. 

Julian Assange est à l’isolement dans un quartier de haute sécurité anglais, comme les personnages les plus dangereux qui soient, parce que la justice étasunienne veut le juger d’après une loi sur l’espionnage de 1917, pour avoir divulgué par Wikileaks notamment des crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Il faisait son travail de journaliste. Il informait le public sur des crimes, pour que le public sache et comprenne ce que fait un pouvoir sensé être démocratique.

John Pilger, journaliste et cinéaste, a assisté au procès d’extradition d’Assange du 2 au 19 octobre en Angleterre, verdict le 4 janvier prochain, et a déclaré qu’il avait « rarement vu une telle corruption de la procédure ; c’est une véritable vengeance. [Le procureur principal] obtient dans l’ensemble ce qu’il veut, notamment jusqu’à quatre heures pour dénigrer les témoins experts, tandis que l’interrogatoire de la défense est réduit à une demi-heure. (Consortium News, traduit par Les Crises).  « Pendant des mois, on lui a refusé de faire de l’exercice et il a été placé en isolement, sous couvert de « soins de santé », ”οn lui a refusé les documents juridiques pour préparer son dossier, ainsi que l’accès à la bibliothèque de la prison, et l’utilisation d’un ordinateur portable basique.” (Idem). Actuellement des plaintes ont été déposées par Rod Driver, membre étasunien d’Amnesty International, pour dénoncer les fautes professionnelles de magistrats britanniques dont le Procureur de la Reine Paul Close et la juge Emma Arbuthnot, la plus haute magistrate qui supervise l’affaire Assange, cette dernière pour ses conflits d’intérêts.

A la Confédération Internationale Solidaire et Ecologiste (C.I.S.E.), nous condamnons, depuis le début et sans ambages, cet acharnement judiciaire contre un innocent, ce procès politique et ce traitement inhumain qui sont une atteinte à la démocratie de la part de pays dont nous ne devrions pas être alliés. Ce procès est délaissé par les médias dominants car ébranlant le système prédateur pour l’humanité et la biosphère qu’ils contribuent à assoir. Et pourtant il est l’exemple même pour illustrer ce que veut dire lutter pour le droit d’expression, à moins d’accepter de se soumettre au département d’Etat des U.S.A., par peur de lynchage médiatique. Nous regrettons aussi le silence assourdissant de la France qui, de la droite au P.S., accompagne cette offensive liberticide. A l’échelle de la France, demandons l’octroi immédiat de la citoyenneté française à Assange puis la défense subséquente de ses droits par notre Etat.

Partager sur :

Nos articles similaires

Mayotte: la fable éculée de l’appel d’air contre l’égalité des droits

Le monde paysan et le libre-échange

La réalité d’un génocide en cours à Gaza