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L’extrême droite contre l’écologie

extreme droite et ecologie

Qu’est-ce qu’être écologiste ? Est-ce seulement aimer les balades en pataugas à l’air pur ? Dans ce cas qui ne l’est pas ? La question revient alors à la possibilité de le faire. La majorité des Français et de la plupart des peuples vivent en ville, et la vie au grand air est devenue un luxe. Être écologiste est-il réservé aux riches ? Selon nous, être écologiste c’est d’offrir à tous les bienfaits de la nature. Or la politique économique suivie par l’Union Européenne ne va pas dans ce sens, elle est inégalitaire. Elle est clairement ultralibérale, empêchant les États de réguler leurs économies pour laisser les détenteurs de capitaux libres d’orienter l’économie du pays. Les détenteurs de capitaux sont-ils légalement compétents pour œuvrer au bien de la nation ? Non. Eux pourront aller faire des balades en pataugas à l’air pur et non les miséreux des banlieues qui seront tellement heureux de trouver des restos du cœur qu’ils en oublieront la pollution de l‘air.

Est-on écologiste quand on déplore que les misérables disent « avant la fin du monde la fin du mois » ? Macron était-il écologiste quand il a décidé de faire payer tous les producteurs du pays, et la plupart tirent le diable par la queue, pour se conformer à l’agenda climatique alors qu’il aurait pu ne pas faire cadeau de l’Impôt sur la Fortune aux oligarques ? Aux Pays-Bas, un nouveau parti anti-écologie, le BBB, Mouvement agriculteur-citoyen y gagne les élections locales. Car le gouvernement de droite a décidé de s’attaquer à la hâte au problème de la pollution des eaux et du sol par l’azote à la production bovine. Autrement dit au moment de mettre le paquet pour financer le remplacement des énergies fossiles, on diminue une source clé de revenu pour les pays-bas, le lait, sans la compenser. Tandis qu’ il faut payer quatre fois plus cher le gaz liquéfié nord-américain depuis le sabotage de Nord Stream et au lieu de taxer les superprofits des compagnies pétrolières et gazières, ce gouvernement du premier ministre Rutte ciblait les paysans néerlandais.

En Allemagne l’Afd d’extrême droite emboîte le pas de l’anti-écologisme, pour les mêmes raisons.  Un nouveau groupe parlementaire européen est créé, libertarien et souverainiste. Les climatosceptiques sortent ouvertement sur les médias sociaux. Bref, encore une fois, l’extrême droite tente de surfer sur la colère populaire légitime, cette fois contre l’écologie.

Le mouvement des Gilets Jaunes contestait le prétexte pseudo-écologiste de la taxation carbone, mais cela n’a pas débouché ni sur une droitisation populaire ni sur un mouvement anti-écologiste quand on regarde la mobilisation populaire contre les méga-bassines.

Pour la CISE les objectifs écologistes sont primordiaux pour la survie de l’humanité -le cataclysme météorologique jamais observé auparavant en Grèce et en Libye en est un mauvais présage- et ces objectifs ne peuvent être atteints que par la volonté populaire.

Frédéric Bendali

Septembre 2023

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